Wednesday, December 30, 2009

L’erreur est humaine, mais persévérer est diabolique

WADE L’ANTECHRIST* !

Dans l’acception populaire, « magg buur la » est un « prétexte » pour expliquer un retour à l’enfance des personnes âgées, sinon gâteuses. Mais que faut-il penser quand il s’agit d’un Chef d’Etat, dont les sorties, les frasques et les absences peuvent affecter la vie de la Nation ? Lors de la rencontre organisée lundi dernier avec les enseignants de la Génération du Concret », Maître-la-gaffe, comme qui dirait « élevé » dans une montgolfière s’en est d’abord pris à son gouvernement et à ses collaborateurs à qui il reproche de ne pas aller à son rythme et de lui faire perdre son temps, dans un délire empreint de mépris et de dédain dont lui seul a le secret. A quoi bon donc rémunérer des ministres et leurs membres de cabinets puisque notre coureur de fond ne connaît qu’une seule façon d’exprimer la mission de son gouvernement et de sa majorité : le "JE".
Si personne, ni aucun secteur n’est épargné, la religion est aujourd’hui la cible des élucubrations de Maître. A propos de religions, il s’en est donné à coeur joie en prêchant sa propre… religion du moment : son Monument de la Renaissance Africaine que d’aucuns ont rebaptisé le « Boniment de la Renaissance Africaine ». Celui qui croyait donc que le scandale financier et foncier qui est à la base de la construction de sa statue passerait comme lettre à la poste, s’est lourdement mépris. Obsédé par les résistances qui se font de plus en plus fortes, en reconquête permanente d’un électorat qui le fuit un peu plus chaque jour, humilié dans sa vision, « dénoncé par la presse internationale, et pris par les scandales de tous ordres, Maître bredouille et surtout radote.
Le débat que suscite ce monument, entre wadôlatres, idolâtres, anti-kheureum et la réaction de Maître n’est que la manifestation d’une forme extrême de mégalomanie couplée à son impuissance, qu’il traduit dans une violence verbale anti-religieuse. Sinon, comment comprendre, que dans un Etat laïc, qui doit garantir la liberté de culte et de pratique, Maître peut-il se permettre de dire à ceux qu’il considère comme ses coreligionnaires « d’aller voir ce qui se passe dans les Eglises, où des gens adorent le Christ qui n’est pas Dieu ». On pourrait croire alors que ses propos incitent à la fois à l’inquisition et au dénigrement systématique, voire au déni. Si on le suit dans son raisonnement par l’absurde, il faudrait également faire la même chose dans les bois sacrés, s’attaquer aux khambs, et aux tours, remettant ainsi en cause des pratiques religieuses, spirituelles, qui relèvent exclusivement de la sphère privée et intime des pratiquants. L’article 24 de la Constitution garantit « la liberté de conscience, les libertés et les pratiques religieuses ou cultuelles, la profession d’éducateur religieux à tous, sous réserve de l’ordre public. Les institutions et les communautés religieuses ont le droit de se développer sans entrave. Elles sont dégagées de la tutelle de l’Etat. Elles règlent et administrent leurs affaires d’une manière autonome ». Par ces déclarations Maître se rend coupable d’un délit de parjure.
Qui disait que la vieillesse est un naufrage ? Maître se raccroche désespérément à son radeau de la Méduse et veut nous entraîner dans un naufrage collectif, après celui du Joola. Ce n’est ni dans son mouridisme cosmétique, ni ses nombreuses « pérégrinations » à la Mecque qui feront de lui un véritable disciple de Cheikh Amadou Bamba, ni même un musulman, mais un croyant. Tout simplement.
Les références à El Hadj Malick Sy et à Amadou Bamba : « Pourtant, El Hadj Malick Sy, Serigne Bamba sont passés devant des statues : celles de Faidherbe à Saint-Louis, de Van Vollenhoven devant le siège du gouvernement sénégalais, ils n’en n’ont jamais fait cas, ne se sont jamais émus. Mais tout cela, on semble l’oublier », sont offensantes et disqualifiantes pour ces Hommes
Par contre, ce que semble oublier Maître, ou, ce qu’ignore celui à qui « les Coréens ont témoigné de l’égard, lorsqu’ils ont eu connaissance de [son] cv » (sic), c’est qu’à l’époque, l’ordre était colonial et de rigueur. Ces Hommes-là faisaient l’objet de persécution et de harcèlements par le gouverneur qui s’inquiétait des foules de plus en plus nombreuses qu’ils drainaient. La suite, on la connaît : assignation à résidence, exil et déportation en Mauritanie et au Gabon pour Serigne Touba. Parler de leur indifférence ou de leur manque de réaction relève simplement du blasphème, par rapport à ceux qui ont animé une résistance cultuelle et politique, en armant les Sénégalais de connaissances et de spiritualité. Un véritable disciple de Serigne Bamba n’a eu, à ce jour, l’outrecuidance de déclarer que la fondateur du Mouridisme a fermé les yeux ou pudiquement tourné la tête pour ne pas avoir à se prononcer sur les symboles du colonialisme. Statue ou pas. Monumentale méprise pour Maître qui se veut comme les colons, les Blancs, bâtisseur de « cathédrales » et de monuments et qui n’a réussi qu’à se faire houspiller pour sa mégalomanie.
Ces Hommes n’ont pas « réagi » face aux statues des colons. Mieux, ils ont résisté aux colons eux-mêmes. Ils ne se sont pas trompés, en ne s’attaquant pas aux symboles, mais ont vaincu par leur détermination et leur ancrage dans leur société et dans leur religion. Ces figures emblématiques de l’Islam confrérique avaient à cœur la Parole de Dieu, concernant les tous les Gens du Livre (Musulmans, Chrétiens et Juifs), adeptes d’une religion monothéiste. Seydou Nourou Tall a joué parfaitement cette partition avec le Cardinal Hyacinthe Thiandoum, et plus près de nous, une délégation de l’Eglise catholique a fait un déplacement à Touba peu après l’intronisation de Serigne Bara Mbacké en tant que Khalife.
Si Maître connaissait l’Islam dont il se réclame, il saurait que dans l’histoire religieuse, des Musulmans persécutés ont trouvé refuge dans des Eglises. L’exemple du Roi d’Abyssinie (Ethiopie) chrétien copte en est une preuve. Pour sa gouverne également, il faut qu’il sache que Jésus est pour les Chrétiens, l’intercesseur entre de Dieu et les hommes, et qu’il est mort pour leur rédemption. Cette rédemption que tout croyant connaîtra quand après la mort, il devra répondre de ses actes posés sur terre. Le fait que certains fassent l’apologie de leurs religions alors qu’ils sont paradoxalement à mille lieux de leurs principes, tout ceci reste préjudiciable aux religions elles-mêmes. Il vaut mieux dans ce cas rester dans l’humilité et la discrétion.
« Lu dul dëgg du yagg ». Celui qui appelait du bout des lèvres à un Dialogue Islamo-Chrétien et qui voulait organiser un sommet sur le même thème, au Sénégal, pour entrer dans les bonnes grâces de l’Occident judéo-chrétien s’est réduit lui-même à paraître comme étant le plus grand commun diviseur des religions, des confréries, des familles, des groupes sociaux.
Mais déjà, du temps où il était opposant, en pleine campagne électorale pour la présidentielle de 1993, Maître avait déclaré, à Tivaouane, à son retour de Ziguinchor, que Monsieur Robert Sagna avait confectionné un liste confessionnelle, composée uniquement de Catholiques. Ce qui lui a valu un démenti cinglant et une mise au point d’anthologie de la part de Sud Quotidien, dans un article signé Abdou Latif Coulibaly, qui rappelait à Maître son devoir de réserve sur les religions et les cultes. Pour rappel, Jean Paul Dias, a été poursuivi jusqu’au « chœur » de la Cathédrale de Dakar un jour de Vendredi Saint, par les sbires de Maître qui il y a quelques semaines s’est ému de l’ingratitude des Chrétiens du Sénégal. Maître est un multirécidiviste impénitent.
Notre chance réside dans le fait que le Sénégal secrète des anticorps sociaux et culturels pour enrayer toute entreprise maléfique tendant à fissurer l’harmonie entre les différentes communautés qui composent la Nation sénégalaise et qui s’imbriquent dans des plages fusionnelles par la chair et par le sang, les espaces partagés, le mariage, le voisinage, le parrainage et toutes les sociabilités auxquelles nous sommes invités tous les jours.
Les différentes réactions de Maître face à la polémique qu’a suscité le scandale financier et foncier de sa statue ne sont-elles pas symptomatiques de quelqu’un qui voit son "destin" lui filer entre les doigts, non pas à cause d’une opposition politique, mais en affrontant des citoyens ? Moustapha Guirassy, aura beau jeu de faire re-visionner ses propos, il ne pourra plus faire croire à personne, qu’il y a « eu erreur d’interprétation ».
On se serait bien passée de réagir, mais il ne faut plus banaliser ce genre de discours tenu lundi par Maître, dont le discours anti-religieux, insidieusement, peut trouver écho chez quelques hurluberlus autour de lui et qu’il faut traquer sans merci.
Maître, comme tout prosélyte zélé est une personne qui, pour se convaincre lui-même, s’engage à persuader les autres du bien-fondé de sa Vérité. Il s’agit au fond de cette stratégie qui pense que la meilleure défense, c’est l’attaque. Cette posture cache souvent un doute et une grande fragilité, qui finit par verser dans le fanatisme de son « kheureum » qu’est le Monument de la Renaissance.
Un des problèmes de Maître, c’est à se demander, si en vieillissant, n’est pas envahi par ses premières amours qui apparemment ont marqué sa personnalité de façon structurelle : la franc-maçonnerie dans sa dimension athée, même si aujourd’hui, il prétend en être sorti, sans nous éclairer de quelle manière : de son propre gré ou à « l’insu de son propre gré » comme disait Richard Virenque, le cycliste dopé d’un Tour de France. Chaque fois qu’il laisse parler son inconscient, c’est un discours anti-religieux qui transparaît à travers ses propos. Même quand il donne le sentiment de vouloir opposer une religion à une autre, il les a dans les faits, tous en grippe.
Son monument, scandale parmi les scandales, est pour le moment, en attendant une autre élucubration dont il est devenu accro et son comportement décousu sont assez caractéristiques d’un individu en manque aigu. (Re)faire de cet individu notre Président équivaudrait à se mettre une balle dans la tête ou... l’inverse... Ce qui prouverait que nous serions alors prêts pour le rejoindre dans un asile d’aliénés. « Wade » retro satanas !
* Antéchrist : Ennemi du Christ, selon Saint Jean, qui doit venir s’opposer à l’avènement du Royaume de Dieu, quelque temps avant la fin du monde.

HENRIETTE NIANG-KANDE

Tuesday, December 29, 2009

Qui sauvera le "Saigneur" des panneaux ?

WADE EN ROUE LIBRE

Semaine après semaine, après chacune de ses interventions face aux Sénégalais ou face à tout autre interlocuteur, comment ne pas voir en Abdoulaye Wade, un homme qui n’a jamais su ce qu’il pensait ? A présent, il ne sait même plus ce qu’il dit. Amath Dansokho a dit de lui, « qu’il signale à droite pour tourner à gauche ». Maître, en croyant rouler les gens, tombe dans les panneaux qu’il érige à force de ruse et de coups tordus.
Toujours prompt à adresser des reproches à ceux qui aspirent à goûter leur plaisir, Maître est impitoyable envers quiconque a le courage, le culot ou l’ambition de se hisser, jusqu’à la plénitude de son potentiel d’être humain, dans des domaines aussi variés que la politique, l’économie, les mathématiques et même la religion
Les êtres libres le gênent comme il n’est pas permis. Et plus particulièrement ceux qui estiment ne rien lui devoir. La presse de la semaine dernière a rapporté, que Maître, dans une pensée obscure, équivoque, biaisée et manipulatrice, se désole du manque de gratitude des Chrétiens, lui, qui leur a offert de « l’argent, non pas de l’Etat, mais de sa poche ». Il ignore sûrement que « la gratitude, comme le lait tourne à l’aigre, si le vase qui la contient n’est pas scrupuleusement propre ». Peut-être que ses poches…. Au fait, par delà les questions qui taraudent l’esprit quant à la fortune subite des Wade, il y a là comme un aveu qui mériterait au moins l’ouverture d’une information judiciaire ou tout au moins, d’une enquête. Comment quelqu’un si désargenté en 2000 qu’il n’a pu financer sa campagne électorale, faite à pied, sous forme de Marche bleue à travers le pays est-il devenu tellement riche en quelques années de pouvoir ? Jamais un président de la République du Sénégal n’avait ainsi osé confondre religion et pognon. A moins d’avoir la religion du pognon.
Le temps a prouvé la vanité et la vacuité de ses grandes cathédrales que sont les mesures promises et emballées dans un papier de soie pompeusement estampillé « wadisme ». S’attendait-il que les Chrétiens lui récitent un Pater Noster du genre : « Notre Wade, qui avez les clefs du Paradis, que votre nom soit sanctifié, que votre règne soit à vie, que toutes vos volontés soient faites, au Sénégal, dans le monde, comme aux Cieux. Donnez-nous notre pain de tous les jours. Pardonnez-nous de vous avoir offensé en ne vous disant pas merci…. ». Il y aurait au moins dans cette prière quelque chose de positif. Dans un « règne à vie », le titulaire disparaît toujours avant la fin de son mandat !
Mais au fond, à bien y réfléchir, Maître, ne s’essaie t-il pas à parachever de façon hélas fort logique, le désastre de son bilan. Tout se tient en effet. S’il s’attaque à présent, à l’harmonie religieuse du Sénégal, qui est l’une des clés de voûte de notre société et de notre Etat, c’est parce qu’elle est la dernière pièce qu’il lui restera à supprimer pour parachever son œuvre de destruction massive. Cette harmonie est probablement le mythe le plus fédérateur du Sénégal. La devise de notre pays, « Un peuple, un but, une foi », fonde sa légitimité et sa stabilité sur le respect de la diversité culturelle et cultuelle, dont les pièces, bien que distinctes, s’imbriquent dans un tout unifié, sous un Etat laïc et dans une République.
S’étant appliqué soigneusement à détruire ce qu’il y a de cohérence intellectuelle dans la République, héritier autoproclamé du président Senghor, et théoricien-praticien d’un despotisme éclairé, drapé du manteau d’ Empereur, titre décerné en dehors des limites territoriales, il ne déserte pas non plus le rôle de chef de clan. Après avoir pillé le château, il lui reste à jeter les clefs au ruisseau.
A aucun moment bien que les signes d’avertissement se multiplient, il ne tient compte de rien. Mais sait-il seulement voir et entendre ? Cédant à la seule continuité qu’on lui connaisse (l’entêtement) Maître persiste contre l’évidence. Il hisse le drapeau du « Sopi pour demain » au mât d’un rafiot qui prend eau de toute part. Toujours droit dans ses bottes, il n’a besoin de personne pour braquer le monde contre lui.
Les Imams du Sénégal ont eu leur lot d’injures et de mépris, eux que Maître n’a pas hésité à traiter d’ignares, ne comprenant rien à l’Islam, ni à sa statue, ni à sa stature, qui n’est pas loin de celle d’un dynaste frappé du complexe du Messie, après celui du Pape (du Sopi !).
Après avoir fait sortir de ses gonds la communauté omarienne, en cédant aux Chinois le Stade Assane Diouf, fait déménager la mosquée mouride de Niary Tally à Colobane, Maître a le front, au prix d’une nouvelle palinodie de déclarer que le prochain président de la République, se ferait élire à Touba, adoptant parfaitement la posture des nouveaux convertis. Ils en font toujours trop, dans leurs nouveaux masques qui font d’eux des autistes, dont le cœur peine à battre pour les autres, pour quiconque qui n’est pas eux, dans un faux dialogue qui en fait n’est qu’un monologue sans fin et à haute voix, avec eux-mêmes. Au point qu’on ne sait pas s’ils dissimulent une faille profonde ou une angoisse du néant.
Maître (coranique ?) est un des rares dirigeants de la planète, né avant la Deuxième Guerre mondiale. Si loin que l’on remonte dans son passé, rien de ce qui est la marque de fabrique d’un homme d’Etat majeur n’apparaît encore. Bien souvent, il a été un fabricant d’embrouillaminis. S’il a une philosophie, c’est son moi. Il se jette dessus, l’exerce et en jouit avec une vitalité puérile et un appétit hors normes. L’altitude prométhéenne qu’il se donne flatte la fonction, mais elle ne suffit pas à la remplir. Maître se pense président d’une République, non pas de citoyens mais de sujets. Tout se combine tout autour de son personnage. Wade est l’obsession de Wade. Wade pour Wade. Wade avec Wade. Wade face à Wade. Wade contre Wade. En un mot comme en mille, Wade, c’est Wade rek !
La relation avec son fils Karim qu’il veut nous imposer en est la preuve et l’illustration se reflète dans l’attribution de son ministère au nom à rallonge. Leur lien familial est devenu leur faiblesse publique. Quand Wade« réfléchit » avec son fils, c’est aussi à Abdoulaye qu’il s’adresse –Abou pour Vivi- Ils ne se rendent même pas compte que nous en sommes à bout. Il ferme le cercle génétique de sa réflexion dans un tête-à-tête avec lui-même, la chair de sa chair, le sang de son sang.
Le « wadisme » se résume à une course haletante faite de sprints et de coups de pompe vers le ruban présidentiel. Dans cette boulimie de « remuement », il est un homme de coups et d’à-coups. Il a fait croire, pendant toute sa période d’opposant, après avoir eu une « vibration » socialiste, qu’il avait un fond républicain et démocrate. S’il l’était vraiment, sans doute se serait-il élevé. Mais il aurait fallu pour cela qu’il se pose. Or, à ses yeux et dans son formatage, se poser, c’est prendre la pose. Il n’a pas pu ou su traverser l’époque. Il erre sur les flots.
C’est ainsi qu’il faut comprendre l’invite qu’il a adressée à Barack Obama et Nicolas Sarkozy, à grimper respectivement sur la Statue de la Liberté et la Tour Eiffel, le jour de l’inauguration du Monument de la Renaissance Africaine, dans le but d’y tenir une vidéoconférence à trois. Maître ne regarde que le sommet et ne se préoccupe pas des abîmes qui le menacent. Devenu désenchanteur, il crée des flammes qu’il ne sait pas entretenir. Il a séduit. Il ne rassemble plus. Belle âme de conquistador. Figure floue d’homme d’Etat. Comme l’illustre cette aubade inspirée par sa dernière pantalonnade à propos de son monument.
Maître Wade sur une Mamelle perché,
Tenait en sa main un micro
Son ego hypertrophié
Lui fit tenir à peu près ce langage
« Eh Barack et Nicolas, que vous êtes beaux
Que vous êtes puissants !
Tout comme moi
Vos ramages se rapportant à vos plumages
Hissez-vous donc au sommet
De la Statue de la Liberté et de la Tour Eiffel
Et soyez avec moi, les Phénix de mes hôtes
A ces mots, Barack et Nicolas, n’éprouvant aucune joie
Lui tinrent à peu près ce langage
« Eh, Monsieur du « Sopi pour demain »
Y aura-t-il de l’électricité ?
Ne voyez-vous pas que vous êtes assis sur un volcan ?
Et Maître, se détournant d’eux, jura mais un peu tard
Qu’il aurait pu inviter Kim Jong Il.
Kim Jong Il ? Le président nord-coréen, fils de son père à qui il a succédé et père de son fils qui va lui succéder. Lui dont les sujets nous ont donné pour la prosternation cette œuvre monumentale sur l’une des deux Mamelles de Dakar. Belle illustration du courant artistique sculptural. Doux euphémisme d’un réalisme socialiste. Pour notre Empereur libéral, c’est toujours les mêmes histoires que l’Histoire ne risque même pas de retenir, sauf à en laisser l’apanage aux rieurs de demain. Puisqu’aujourd’hui, personne n’a envie de rire d’un tel personnage tragique. Rideaux !

Henriette Niang-Kande